Sur la Place du « 19 Mars 1962 » trône la petite église du village. Elle fut construite dans les années 1840 à la place d’une chapelle datant vraisemblablement du
XVIIe siècle. Sa décoration intérieure de couleur vive, plutôt agréable, date de 1912. Dans ce lieu de culte, une frise originale en lettres capitales orne tout le tour du haut de l’édifice
avec ces inscriptions :
« MA MAISON EST LA MAISON DE LA PRIÈRE. SAINT-MICHEL PRIEZ POUR NOUS. LE SEIGNEUR EST VRAIMENT DANS CE SAINT TEMPLE. MES DÉLICES SONT D’ÊTRE AVEC
LES ENFANTS DES HOMMES »
Au-dessus de la porte d’entrée est exposé un tableau probablement daté du XVIIe siècle. Ce tableau est une copie de l’œuvre de Guido Reni (peintre italien)
« L’archange Michel terrassant le dragon », peinte en 1935, et conservée dans l’église Santa-Maria-della-Concezione (église des Capucins) à Rome.
Près des fonts baptismaux est exposé le mécanisme de l’ancienne horloge du clocher de l’église qui avait été installé en janvier 1910.
Epoque contemporaine
De style néoclassique construite à partir de 1846 sur les plans de l'architecte départemental Peyronnet. Elle succède à une chapelle probablement du XVIIe siècle, dédiée à saint Michel. Elle
renferme un tableau probablement daté du XVIIe siècle représentant saint Michel Archange terrassant le dragon. Cette oeuvre rappelle le saint Michel Archange peint par Guido Reni avant 1635 pour
l'église des Capucins de Rome. On reconnaît saint Michel Archange grâce à ses attributs : ailes, cuirasse et épée tenue dans la main droite. Il terrasse le démon, autre ange déchu enchaîné
(iconographie fréquente depuis le Moyen Age en France). Les décorations intérieures de l'église datent de 1912.
Complément historique : La paroisse Saint-Michel-de-la-Faim (Sti Michaelis de Fayno) de Saint-Geoirs de l'archiprêtré de Bressieux est citée au pouillé de 1375 (Fayn pourrait signifier frontière
(fines) ou bois (faye). On retrouve ce nom jusqu'en 1789. Au XIIIe siècle, Saint-Michel est le siège d'une mistralie. L'église est reconstruite en 1843-1844 et réparée en 1892. En 1856 Mgr
Bruillard fait cadeau d'un tableau représentant saint Michel. Le 5 janvier 1913 a lieu la bénédiction de deuxcloches (Fond. Paccard). [Fonds de l'abbé Meyer, PAC, CGI]
ADI_2O427/2 : reconstruction de l'église (1839-1848)
Bibliographie : Coffry de Boisdeffre (M.-J.), Art : l'influence de la peinture romaine d'église en Dauphiné - Le tableau de saint Michel Archange, Les Chroniques - Revue d'histoire en Dauphiné,
n°51, juin 2011, p.30-35 ; Fonds de l'abbé Meyer, PAC, CGI.
Notes : Tout autour du choeur et de la nef, bandeau sur fond jaune, avec inscriptions : "ma maison est la maison de la prière. St Michel priez pour nous. Le Seigneur est vraiment dans ce saint
temple ! !" (nef). "Mes délices sont d'être avec les enfants des hommes. Pro VIII.4" (chœur). Vitraux E. Buche, Grenoble 1898. De chaque côté de l'entrée, 2 plaques commémoratives à l'abbé Juvin,
décédé en 1837 et à Henri Joussard évêque d'Arcadiopolis. Vitrine d'objets sacerdotaux, mécanisme de l'ancienne horloge. Autels latéraux, baptistère, chemin de croix. Pas de chaire.